Défendre les droits humains au Cambodge


Le Cambodge et les droits humains continuent aujourd’hui encore à ne pas faire bon ménage. En 2016, des défenseurs des droits humains ont été menacés et arrêtés alors qu’ils ne faisaient qu’exercer pacifiquement leurs activités. Les actes d’intimidation, les menaces et la surveillance massive ont poussé plusieurs d’entre eux à quitter le pays par crainte pour leur sécurité. En mai, des poursuites ont été engagées dans une affaire emblématique contre Ny Sokha, Yi Soksan, Nay Vanda et Lem Mony, quatre employés de l’Association pour les droits de l’homme et le développement au Cambodge (ADHOC) arrêtés le 28 avril, puis inculpés de corruption de témoin. Ny Chakrya, ancien employé de l’ADHOC et secrétaire général adjoint de la Commission électorale nationale (CEN), a quant à lui été inculpé de complicité. Cette affaire porte sur des conseils et une aide matérielle fournis par l’ADHOC à une femme qui aurait eu une relation extraconjugale avec Kem Sokha. En octobre, le juge d’instruction a porté la durée de leur détention provisoire à douze mois. Le ministre de l’Intérieur, Sar Kheng, a annoncé en décembre que ces cinq personnes seraient libérées, mais aucune mesure n’avait été prise en ce sens à la fin de l’année. La liaison supposée a donné lieu à trois procédures pénales distinctes contre huit responsables politiques et acteurs de la société civile, ainsi qu’à une quatrième procédure contre la femme mise en cause. Le PPC a porté plainte contre le commentateur politique Ou Virak pour diffamation après que celui-ci eut déclaré que ces poursuites étaient motivées par des considérations politiques. Seang Chet, conseiller communal d’opposition, a été reconnu coupable de subornation de témoin dans une de ces affaires en décembre. Condamné à cinq ans d’emprisonnement, il a été gracié et libéré deux jours plus tard. Dans un autre dossier, Ny Chakrya a été condamné à six mois d’emprisonnement pour diffamation, dénonciation calomnieuse et publication de commentaires visant à exercer une contrainte illégale sur les autorités judiciaires. Il avait critiqué la façon dont un tribunal de Siem Reap avait géré un conflit foncier en mai 2015. En avril, Rong Chhun, ancien syndicaliste, a appris qu’il serait jugé pour des infractions pénales en lien avec une manifestation de 2014, au cours de laquelle des ouvriers qui manifestaient avaient été abattus par les forces de sécurité. Ny Chakrya et Rong Chhun travaillaient tous deux pour la CEN et les poursuites à leur encontre étaient considérées comme une tentative délibérée de leur faire perdre leur poste au sein de cette instance. Try Sovikea, Sun Mala et Sim Samnang, militants de l’ONG de défense de l’environnement Mother Nature arrêtés en août 2015, ont été condamnés en juin à 18 mois de prison pour menace de destruction de biens. Ils ont été libérés après que la part de leur peine non purgée en détention provisoire eut été assortie d’un sursis.



Magnifique Ecosse!


Le mois dernier, ma femme et moi avons effectué un voyage de groupe dans un lieu enchanteur : l’Ecosse. Si cette information peut sembler anodine, c’est en fait loin d’être le cas. Car nous n’avions jusque-là jamais voyagé avec nos semblables. En fait, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours calomnié ce type de voyage, pensant que c’était réservé à des assistés. Ce qui est plutôt absurde, à bien y réfléchir. Et bien que je redoute le pire avec ce genre de voyage, ma femme m’a suffisamment travaillé au corps pour que nous testions la formule. Et au final, je n’ai pas eu à lui en vouloir : le séjour s’est très bien passé. Ce qui m’a marqué dès le premier jour, c’est le fait de ne plus rien avoir à préparer. C’est très appréciable, quand on passe chaque année des semaines entières à organiser ses prochaines vacances. On ne doit plus chercher à l’avance ses hébergements, et à croiser les doigts en espérant que la réalité corresponde bien à ce qui était annoncé. Et en cas de problème, il y a quelqu’un pour vous aider et qui connaît parfaitement le coin, ce qui s’avère très précieux dans certaines régions ! La question du budget est aussi déterminante, à mon sens : car dans un voyage de groupe, il est fixe et sans surprise, contrairement aux voyages en solo où les frais cachés sont légion. Le cas s’est souvent présenté au fil de nos voyages où nous avons dû largement dépasser notre budget voyage, et cela nous a parfois laissé sur la paille ! Mais si je ne devais retenir qu’un seul avantage du voyage de groupe, finalement, ça reste qu’on vit tout ça avec d’autres. Cela permet non seulement de donner ses impressions sur les découvertes du moment, mais aussi de pouvoir discuter des autres pays qu’on a visités. Et ça, c’est vraiment très agréable ! Si vous n’avez jamais fait de voyage de groupe, je vous conseille d’essayer : vous pourriez être agréablement surpris. Suivez donc le lien vers le site de l’agence où nous avons trouvé notre voyage en Ecosse! http://www.voyagegroupe.fr/destinations/voyage-groupe-europe/voyage-groupe-ecosse/

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HongKong et l’autonomie positive


Les Chinois ont une perception du temps politique différente de la nôtre. D’abord parce que leur civilisation s’étend sur 3 000 ans, et non sur quatre siècles comme l’américaine ou dix siècles comme française. Ensuite parce que ce temps n’est pas rythmé par les consultations électorales. Pour les Chinois, ce temps ressemble plus à celui d’une dynastie qu’à celui d’une présidence ou d’une législature. Quand la France récupère la Savoie, sous Napoléon III, ou l’Alsace-Moselle, sous la IIIe République, on y applique aussitôt la loi nationale. En Chine, dans pareil cas, on ménage la transition. C’est ainsi que Hong Kong, en 1997, est devenue une “région administrative spéciale” (RAS), sous les principes “un pays, deux systèmes”, “Hong Kong administré par les Hongkongais” et “un haut degré d’autonomie”. “Hong Kong, en 1997, est devenue une “région administrative spéciale” (RAS), sous les principes “un pays, deux systèmes”” À l’occasion du 20e anniversaire du rattachement de Hong Kong à la Chine continentale, le président Xi Jinping s’est rendu trois jours à Hong Kong, où il a été accueilli par le chef de l’exécutif de la RAS et la cheffe de l’exécutif élue. C’est la première fois qu’il posait le pied sur le sol de Hong Kong en tant de président. En 2012, en déplacement à Shenzhen, un journaliste hongkongais lui avait demandé s’il avait quelque chose à dire aux compatriotes de Hong Kong. Il avait répondu : “Hong Kong prospérera”. Hong Kong a prospéré. Hong Kong est la plus grande source d’investissements étrangers pour la Chine continentale, qui a approuvé, depuis 1997, près de 400 000 projets, pour un montant de 900 milliards de dollars, financés par des investisseurs de Hong Kong. L’île est aussi la première destination d’investissements outre-mer de la partie continentale du pays et sa plus importante plateforme de financement outre-mer. Hong Kong City Bank a publié récemment un rapport établissant que le nombre de Hongkongais détenant plus de 10 millions de dollars HK (1,3 million de dollars US) en liquidités atteignait 59 000 en 2016. Hong Kong a bénéficié de l’appui de la Chine continentale lors des crises financières, asiatique de 1997 et mondiale de 2008. Il peut espérer profiter de “la route et la ceinture”, comme aussi du plan de développement de la “grande baie”, incluant Hong Kong et Macao, mais aussi Canton, Shenzhen et sept autres villes de la région. “Hong Kong est la plus grande source d’investissements étrangers pour la Chine continentale, qui a approuvé, depuis 1997, près de 400 000 projets, pour un montant de 900 milliards de dollars” Dans le même temps, les liens économiques se resserrent entre Hong Kong et la Chine continentale, laquelle fournit 95 % de la viande de porc et de bœuf, 70 % de la farine, un quart de l’électricité ou 80 % de l’eau potable. Leur avenir est de plus en plus étroitement lié. Naturellement, l’expérience de Hong Kong servira un jour au rattachement de Taïwan à la Chine continentale.



Expérience choc!


D’un oeil envieux, j’ai regardé le sandwich qui me faisait de l’oeil. Je devais résister à la tentation. On m’avait fortement recommandé d’avoir le ventre vide avant d’embarquer. Et je n’avais aucune envie de rendre mon déjeuner dans le cockpit.
C’est que je n’allais pas embarquer pour un vol ordinaire, mais pour un baptême en avion de chasse.
J’ai regardé l’heure. Presque midi. Je suis descendu de voiture et je suis allé à la rencontre de celui qui allait être mon pilote. Après un accueil chaleureux, je suis allé enfiler une combinaison de vol et j’ai visionné une courte vidéo où l’on m’expliquait les principes de ce vol. Rien à voir avec les procédures de sécurité d’un avion de ligne, évidemment. Ici, il était question de G, de black out en raison de la vitesse, et de siège éjectable.
J’ai ensuite pu découvrir la bête à bord de laquelle j’allais voler : un Fouga Magister. Un avion d’entraînement doté d’une curieuse queue en forme de V. Le pilote m’a installé dans le cockpit jusqu’à ce que les harnais m’empêchent de bouger d’un pouce. On était parés. Ne restait plus qu’à demander l’autorisation de décoller, et nous avons décollé, dans le bruit assourdissant des moteurs.
Une première phase de découverte, où nous volons à basse altitude. Sympathique, mais sans rien d’extraordinaire non plus. J’attends avec impatience la seconde phase, qui ne tarde pas à survenir. Et là voilà, quelques minutes plus tard : la phase de voltige !
La première figure est plus violente que tout ce à quoi je m’attendais, et j’ai du mal à retrouver mon souffle. Je ne pensais pas que les G donnent de telles sensations. C’est enivrant et très violent en même temps. Quelques tonneaux d’affilée, et je sens arriver le black out : ma vue se réduit partiellement. Je suis les conseils du pilote et contracte mes muscles au maximum jusqu’à ce que ma vision redevienne normale. J’ai frôlé l’évanouissement. Mais hors de question de se congratuler : l’appareil entame déjà un looping, et je me retrouve quelques secondes plus tard, la tête en bas.
Si je devais trouver une comparaison, je dirais qu’un vol acrobatique en avion de chasse doit être comparable à ce qu’éprouve une souris qu’on aurait scotché à un manège de montagne russe. C’est tout simplement trop pour le corps. Et j’ai d’ailleurs du mal à comprendre comment les pilotes de chasse parviennent à supporter le choc des G sans s’évanouir. Le vol n’a duré qu’une demi-heure, et le vol acrobatique en lui-même une dizaine de minutes à peine. Pourtant, il m’aurait été impossible de tenir plus longtemps !
Je ne regretterai jamais cette incroyable aventure, mais si vous prévoyez un jour de vous lancer, préparez-vous à ressentir un sacré choc ! En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste reconnu de ce baptême de l’air en avion de chasse. http://www.vol-avion-chasse.com/les-avions-de-chasse/vol-en-mig-29/

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Le voisin terroriste


Les parents du coin se souviennent bien de lui. Ils l’avaient à l’oeil. L’un des terroristes derrière l’attaque sanglante de samedi à Londres était un militant islamiste radical connu des autorités. Et selon ce qu’ont raconté plusieurs résidants à La Presse hier, il cherchait constamment à se rapprocher des enfants de son voisinage pour les convertir à ses idées. La police britannique a révélé hier l’identité de deux des trois auteurs de l’attentat de Londres, Khuram Shazad Butt, un Britannique né au Pakistan connu des services de police, et Rachid Redouane, qui se présentait comme un binational marocain et libyen. Butt, 27 ans, habitait avec sa femme et ses deux enfants dans une tour à logements de 10 étages sur King’s Road, dans l’arrondissement de Barking, une banlieue de l’est de Londres. Cupcakes, chocolats, bonbons, offres de balades en voiture, parties de soccer ou de tennis de table entrecoupées de prières et de discussions sur sa vision particulière de la «vraie foi» : dans le voisinage, il laissait à plusieurs l’image de quelqu’un qui essaye un peu trop de se rapprocher des enfants des autres. Michael Demiter, un musicien de 33 ans père de six enfants qui habite un immeuble voisin, affirme que Butt avait approché son fils de 10 ans à plusieurs reprises alors que celui-ci jouait au soccer dans le parc avec ses amis. «Il avait emmené du chocolat à mon fils. J’ai dit à mon fils de ne pas parler aux étrangers, puis j’ai dit au gars qu’il devait me demander la permission avant de faire ça», raconte-t-il avec colère en agitant les bras. M. Demiter affirme que Butt incitait son fils à «être une bonne personne» et à rejeter le racisme tout en passant en même temps des messages plus radicaux. Il disait que les gens à la télé étaient «comme le diable» et affirmait écouter seulement Dieu, pas la télé ou les ordinateurs. Il avait aussi proposé à l’enfant de l’emmener faire un tour de voiture. Un jour, il a cogné à la porte de la famille Demiter pour offrir du riz et du pain à tout le monde. «Je l’ai repoussé, je lui ai dit d’être gentil avec sa famille à lui, ça va, moi, je ne veux rien.» Un autre voisin, qui a parlé à condition de ne pas être identifié, a raconté que son fils avait reçu des bonbons de Butt, qui disait vouloir lui montrer à prier. Sa femme est allée confronter l’homme, qui disait ne pas avoir à se justifier devant une femme et insistait pour que les enfants soient introduits à «la seule vraie foi» pour aller au paradis. La dame avait pris une photo de lui et l’avait envoyée à la police. Un enfant de 10 ans du quartier, autorisé par sa tante à accorder une entrevue à condition de n’être identifié que par ses initiales K.T., affirme que Butt ou un autre membre de son groupe lui avait offert des cupcakes à la vanille couverts de glaçage vert pour le début du ramadan. «Il a dit : « Je vous donne des cupcakes car, pendant le mois du ramadan, il faut pardonner et être gentil envers les autres, même si vous n’êtes pas musulmans »», se souvient l’enfant. La police a reconnu hier que Khuram Shazad Butt était connu des services de renseignement britanniques pour ses sympathies radicales. Plusieurs médias britanniques ont rapporté hier qu’il était même apparu dans un documentaire appelé The Jihadis Next Door (Les djihadistes d’à côté) qui le montrait avec d’autres hommes dans un parc devant un drapeau semblable à celui du groupe État islamique, au son de discours radicalement anti-Occidentaux. La chose n’était pas connue de ses voisins. La police dit mener présentement 500 enquêtes antiterroristes concernant 3000 «sujets d’intérêt» sur le territoire. Il serait illusoire de tenter de les suivre tous à la trace. «Notre travail implique nécessairement des choix difficiles sur la priorisation des ressources disponibles alors que le Royaume-Uni fait face à une menace terroriste SÉVÈRE», a déclaré le commandement dans un communiqué. Hier soir, les 10 personnes encore détenues dans le cadre de l’enquête ont été relâchées. Ces quatre hommes et six femmes avaient été arrêtés dimanche dans le même arrondissement.



Quelles modifications pour l’Europe


Mais le seul projet à cette date qui prétende apporter quelque modification que ce soit au gouvernement économique de l’Union européenne, le traité de Lisbonne, se présente hélas comme une réforme conservatrice de celui-ci, au double sens du terme. Il ne change pas l’architecture actuelle des institutions de politique économique et ne portera donc pas remède à ses graves lacunes. Mais il confirme aussi son orientation structurellement restrictive : il renforce l’indépendance de la BCE, y compris, par défaut, dans le domaine de la politique de change sans renforcer simultanément sa responsabilité et il durcit la discipline budgétaire sans ouvrir la voie à la coopération. Ce dernier point est particulièrement important. En effet, le policy mix européen (la combinaison des politiques budgétaires et monétaire) consiste jusqu’à présent dans la simple juxtaposition d’une politique monétaire souvent restrictive, ou en tout cas trop peu accommodante (qui a tendance à allonger les récessions et à abréger les reprises), et de politiques budgétaires nationales qui, agrégées, sont excessivement expansionnistes, en tout cas dans les phases de reprise. Un meilleur dosage et une meilleure coordination des deux instruments, fixant collectivement les grandes orientations des politiques budgétaires et fiscales, évitant les stratégies nationales opportunistes et promouvant un dialogue véritable avec la BCE, permettraient certainement à la zone euro de bénéficier à la fois d’une croissance plus forte, de finances publiques plus saines et soutenables et de modèles sociaux plus faciles à réformer. Or, le projet de traité de Lisbonne ne traite aucune de ces questions. Seul le versant punitif de l’imparfaite coordination européenne est renforcé : la Commission européenne pourra désormais adresser directement un avertissement à l’Etat qui dévierait des Grandes orientations de politique économique (GOPE) sans devoir passer par le Conseil. De plus, lorsque le Conseil décidera d’adresser des recommandations à un Etat, celui-ci ne prendra pas part au vote. De même, la fameuse procédure dite des « déficits excessifs » du Pacte de stabilité et de croissance sera durcie : là aussi, la Commission pourra court-circuiter le Conseil pour mettre en garde un Etat qu’elle jugerait La crise globale, entre inégalités américaines et inefficacité européenne 113 laxiste (ce qui ne manquera pas d’arriver…). Enfin, le Conseil se prononcera désormais sur l’existence d’un déficit excessif et sur le déclenchement de la procédure de sanction à la majorité ordinaire (représentant au moins 65 % de la population de la zone euro). Le gouvernement économique européen – c’est-à-dire les institutions, les objectifs et les instruments de la zone monétaire régionale qui rassemble les pays partageant la monnaie unique européenne – avait été, on s’en souvient, réduit à la portion congrue dans les débats par ailleurs animés des sessions de la Convention sur l’avenir de l’Europe, puis lors de la Conférence intergouvernementale (CIG) de 2004. Ce qui apparaissait à l’époque comme une occasion manquée fait aujourd’hui figure de lourde faillite collective. Une zone monétaire sans politique économique cohérente est en réalité une collection de petits pays, qui sont mécaniquement incités à entrer en concurrence fiscale et sociale les uns avec les autres.



Dans mon parapente


Dernièrement, j’ai testé une activité assez inhabituelle : j’ai en effet effectué un vol en parapente à Chamonix. J’ai pas mal traîné des pieds avant de me lancer, je dois dire : l’idée de me retrouver tout là-haut, à des centaines de mètres du sol, au bout de fils rattachés à une voile tout ce qu’il y a de plus fragile, ne m’inspirait pas vraiment confiance. Mais ceux qui me connaissent le savent : je ne suis pas une personne sensée, et j’ai dit oui sans réfléchir à un couple d’amis. Et au final, je n’ai pas le moindre regret. :D. C’est parfois profitable, de manquer du bon sens le plus élémentaire ! Même si le principe de la chose ne vous rassure pas, vous devriez essayer, vous aussi. C’est tout à fait féerique, de survoler la Terre ainsi. C’est une virée aérienne qui frappe l’esprit, et en même temps très douillette. C’est à des années-lumière de la brutalité qu’il peut y avoir dans un saut en parachute, je trouve ; avec un parapente, on n’a pas à sauter dans le vide. Il n’y a pas de saut du tout, en réalité. Non, on tire vers l’avant sur l’herbe, le parapente se transforme en cerf-volant géant, et juste après, on s’installe dans son harnais et on s’envole tel un bébé kangourou dans la poche marsupiale de sa maman : il faut se laisser porter par les courants aériens et admirer le spectacle. Et vraiment, ce dernier est superbe, de là-haut. En atterrissant, j’ai eu envie de recommencer aussitôt : c’est que le temps passe vite là-haut, et je serais bien resté dans les cieux deux fois plus longtemps ! D’ailleurs, il n’est pas impossible que je recommence d’ici quelques mois. C’est vous dire à quel point ça m’a plu ! Je vous mets en lien le site où j’ai déniché mon vol à Cham’, si vous avez toujours voulu savoir ce qu’a pu ressentir Icare. Petit conseil, malgré tout : ne faites pas l’impasse sur des chaussures un peu quali, si vous craquez. Et couvrez-vous : gants, gilet, et imperméable ne sont pas de trop, et ce même si le soleil brille. Davantage d’info en suivant le lien : https://www.tematis.com/bapteme-parapente-chamonix.html

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Le pays est malade du « motoneurone », menacé de paralysie


L’opuscule de l’économiste Jean-Paul Betbeze peut se lire comme un viatique à prendre sur le chemin de la guérison de la maladie imaginaire qui affecte les Français. On peut aussi s’en servir comme vade-mecum pour un certain redressement national. Dans cet ouvrage de 112 pages, l’auteur dresse le tableau des handicaps dont souffre la France et établit un diagnostic : la maladie qui ronge le pays est une maladie du motoneurone. Sans trop s’étendre ici sur le sens du mot “motoneurone”, il suffit de souligner que ce terme désigne les fibres nerveuses atteintes dans un groupe de maladies dont les caractéristiques communes sont d’être des maladies dégénératives telles la sclérose en plaque ou la SLA (sclérose latérale amyotrophique). C’est dire à quel point la définition de la maladie choisie par Jean-Paul Betbeze, ancien directeur des études économiques au Crédit Lyonnais puis au Crédit Agricole, aujourd’hui à la tête d’une société d’analyse et de conseil Betbeze Conseil est forte, car elle renvoie à l’image d’un pays paralysé, d’abord partiellement, puis inévitablement et totalement, par une maladie mortelle… mais surtout imaginaire. “La France souffre d’une maladie spéciale : elle est endettée et elle consomme plus qu’elle ne produit. De plus, elle se révèle incapable de freiner cette tendance funeste, car le pays est guidé par un imaginaire “ultranoir”.” Dès l’introduction, le constat est fait : la France souffre d’une maladie spéciale : elle est endettée et elle consomme plus qu’elle ne produit. De plus, elle se révèle incapable de freiner cette tendance funeste, car le pays est guidé par un imaginaire “ultranoir”. Jean-Paul Betbeze, en économiste averti, consacre ses cinq premiers chapitres à décrire la situation économique générale du monde. Il cite d’abord ses classiques : Ricardo, Schumpeter, Keynes, et aussi les mots d’usage tels que “monde post-keynésien”, subprimes, crise, États-Unis, avancés comme autant de chocs successifs. Il évoque, aussi, le déséquilibre offre/demande du pétrole. Il considère que le fameux théorème de Schmidt (Helmut) ne fonctionne plus (les profits d’aujourd’hui font l’investissement de demain et l’emploi d’après-demain). Il constate enfin que les politiques budgétaires connaissent leurs limites, malgré les assouplissements pratiqués dans la zone euro sous l’égide de la “nouvelle” BCE, grâce à l’inimaginable pratique du “quantitative easing”, qui permet à une banque centrale d’acheter des bons du Trésor en créant sa propre monnaie, avatar moderne de l’antique pratique de la planche à billets. “Saturés par trop d’informations, accablés par une croissance molle et de plus accaparée par les riches, nous percevons notre avenir comme de plus en plus noir” L’auteur souligne ensuite que saturés par trop d’informations, accablés par une croissance molle (inutile d’attendre que les dernières innovations améliorent notre futur) et de plus accaparée par les riches (“the winner takes it all”), nous percevons notre avenir comme de plus en plus noir. La litanie des maux qui accablent nos sociétés européennes se poursuit dans les pages suivantes : Brexit, monnaie unique, concurrence fiscale, jusqu’à ce que l’auteur nous livre enfin son diagnostic. La maladie imaginaire définie par M. Betbeze se guérit par un remède choc. Toutefois, cette révélation n’interviendra que dans le dernier chapitre de l’ouvrage, au terme de l’énoncé du diagnostic que l’on peut résumer comme suit. Nous ne sommes pas les seuls à être malmenés. La crise a frappé tous les pays, sans doute différemment, mais très fortement partout. Il devient inutile de pleurer sur les “générations perdues” parties vers la “Silicon Valley”, ou autre “City-Stan”. Il convient simplement de faire en sorte que les jeunes entrepreneurs restent et que des “non-Frenchies” nous rejoignent. Il est aussi nécessaire d’admettre que la guérison ne sera pas rapide, et de se montrer, en conséquence, patients, méthodiques et obstinés. Rétablir la rentabilité de nos entreprises dans la durée fait partie des autres objectifs fixés par l’auteur. Cela en dépit d’une inflation faible, et sans attendre que celle-ci remonte au-delà des 2 %, comme un remède miracle. Cessons de privilégier l’immobilisme. Cessons de nous résigner à accepter ce qui nous arrive. Cessons “de changer, pour ne pas changer” nous recommande encore Jean-Paul Betbeze. “Faire en sorte que les jeunes entrepreneurs restent et que des “non-Frenchies” nous rejoignent” Puis, il termine son ordonnance en recommandant de ne pas en rajouter en inquiétant inutilement. Pour lui, contre-paraphrasant un mot célèbre, ce n’est pas la peine de parler de faillite. Serait-ce un conseil déguisé à nos futurs dirigeants ? In fine, notre monde ne va pas s’effondrer. Il va s’adapter et changer avec de nouvelles vagues d’innovations et avec l’aide de la finance. Au terme de son diagnostic, M. Betbeze, tel un moderne docteur Knock, délivre le remède qui combattra la maladie imaginaire motoneurone de la France. Il est redoutablement simple, c’est la confiance. Seule la confiance nous guérira de la terrible maladie du motoneurone.



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Un collisionneur moderne


Des scientifiques russes ont démarré un projet qui pourrait totalement bouleverser la physique des hautes énergies. Il s’agit du collisionneur le plus puissant du monde. Des physiciens des instituts de recherches russes envisagent de se réunir afin de réaliser un projet important de construction d’un collisionneur moderne jamais conçu auparavant dans le monde, au sein de l’Institut de physique nucléaire de l’Académie russe des sciences (Novossibirsk, Sibérie), a déclaré le directeur de l’Institut Evgueniï Levitchev. Le but de ce projet est de construire un collisionneur électron-positron unique baptisé Super-tau-charm Factory. Cette conception fait partie de la liste des six plus grands projets scientifiques de la Russie. Le prix de ce futur collisionneur destiné à résoudre un grand nombre de problème dans la physique des hautes énergies est estimé à 27 milliards de roubles (environ 445 millions d’euros).  Pour le moment, il n’existe aucun collisionneur qui puisse permettre d’effectuer des recherches à grande échelle dans la physique des hautes énergies. Si le Super-tau-charm Factory est créé, les scientifiques pourraient découvrir de nouvelles informations sur la composition des particules élémentaires. « Le collisionneur NICA, conçu dans la ville russe de Doubna (située à 121 kilomètres de Moscou), le premier des six grand projets scientifiques approuvés par le gouvernement russe, s’est vu allouer un financement, ce qui nous porte à croire que notre projet Super-tau-charm Factory se réalisera. Nous avons déjà discuté la possibilité de réunir les instituts physiques russes afin de réaliser de tels projets. Cela pourrait nous aider à attirer du financement », a déclaré Evgueniï Levitchev.