Le nombril de la France


Vous êtes-vous déjà demandé quel était le centre géographique exact de la France ? C’est une question dont tout le monde se moque, hormis ceux qui vivent à proximité dudit centre. Car là-bas, il y a même quatre communes qui revendiquent cet honneur. C’est ce que j’ai découvert à l’occasion d’un voyage dans le Cher, où je me rendais pour effectuer un vol en hélicoptère (le cadeau d’un ami pour mon anniversaire). Si Le centre géographique de notre Hexagone semble mathématiquement et géométriquement simple à mesurer, la prétention de ces quatre candidats montre que ce n’est sans doute pas si simple à trouver. Parmi ces villages, il y a d’abord Bruère-Allichamps, un site historique parfaitement placé le long du Cher. Au milieu de ce village on trouve le point central de la France, qui est représenté par une borne milliaire, l’une de ces bornes imaginées par les Romains pour permettre aux voyageurs de se situer par rapport aux villes voisines et par rapport à Rome (puisque « tous les chemins mènent à Rome »). À peu de distance les unes des autres, trois autres prétendent remporter le trophée, eux aussi à base de savants calculs : Vesdun, qui a choisi de représenter ce point central par une dalle découpée en carte de France accompagnée des îles côtières (mais sans la Corse, allez comprendre. A moins que la carte n’ait été réalisée par un indépendantiste corse qui se serait égaré loin de chez lui). Il y a aussi le petit village d’Épineuil-le-Fleuriel, sans doute plus connu par les amoureux de littérature qui ont lu Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier que par les passionnés de géographie. Enfin, dernier village candidat en lice, Saulzais-le-Potier. En réalité, le fait que ces quatre villages puissent prétendre au titre, en dépit des quelques kilomètres qui les séparent, s’expliquent parfaitement. Il ne s’agit pas d’une erreur de calcul, mais le centre varie selon la prise en compte ou non de différentes îles, de terres émergées, d’eaux territoriales et autres lieux divers. L’idée que j’aie pu survoler le centre exact de la France lors de ce vol en hélicoptère m’a particulièrement ému. Je plaisante. Qui, au nom du ciel, en a quelque chose à faire ? Retrouvez toutes les infos sur cette expérience de baptême en hélicoptère en suivant le lien.



Climat : un défi mondial


Un consensus mondial se dégage sur la réalité du changement climatique, sur le rôle prépondérant des gaz à effet de serre1 issus de l’activité humaine et sur le danger majeur que son impact présente pour nos sociétés. Relever le défi du changement climatique induit une nouvelle donne économique : l’introduction d’une valeur « carbone » pour amener les agents économiques à privilégier dans leurs décisions d’investissement les matériaux, les produits et les activités moins intensives en CO2. Le protocole de Kyoto a formalisé cette contrainte environnementale en fixant aux pays une réduction des émissions de CO2 par quatre dans les pays développés à l’horizon 2050 par rapport à 1990. 156 pays signataires, dont la France, se sont engagés dans cette voie. L’Europe demeure la région du monde montrant la volonté la plus forte. En effet, afin de préparer les entreprises aux contraintes établies par Kyoto pour la période 2008-2012, elle a lancé dès 2000 un programme d’action visant à réduire ses émissions annuelles de GES de 8% par rapport à 1990, en impulsant plusieurs directives : « Cap and Trade » de CO2 à l’intérieur de l’Union, énergies renouvelables, biocarburants, performances énergétiques dans la construction etc. Elle a réaffirmé ses engagements lors du Sommet européen des 7 et 8 mars 2007, en annonçant une réduction des ses émissions de 20% à l’horizon 2020, voire à 30% si la communauté internationale s’engageait à en faire autant. Les moyens pour y parvenir conjuguent les mêmes outils que sur la période précédente, autour d’objectifs plus ambitieux.