Sur tous les fronts


Dernièrement, j’ai suivi un congrès à Saint Malo – et c’est très sympa – où j’ai entendu certains participants qui parlaient des guerres. Non celles qui ont déjà eu lieu, mais celles qui feront probablement rage dans quelques années. Le sujet m’a intéressé, et d’autant plus que certaines convictions étaient en la matière pour le moins… curieuses. A en croire certains, ces guerres prendraient en effet la même forme que celles que nous avons traversés. Ces gens-là n’ont à l’évidence pas compris l’ADN même de la guerre, de par nature évolutif. La guerre n’arrête pas de changer de forme pour s’ajuster à chaque instant à la progression des moyens sécuritaires. La guerre de demain sera donc éminemment technologique, et prendra une dimension inétie très inquiétante. L’évolution qui est la plus effrayante reste à mon sens l’explosion du champ d’action des forces en présence. La prolifération d’armes individuelles, alliée aux technologies de l’information, va profondément augmenter pendant les prochaines années la menace que présente la guerre asymétrique. Les nouvelles technologies de communication comme les téléphones portables et le cryptage commercial participeront pleinement à ce processus : elles aideront les futures forces irrégulières à s’organiser et effectuer des opérations à l’échelle internationale. Et cette guerre irrégulière se retrouvera en dehors de la sphère « traditionnelle » de la guerre. Les formes de conflits s’appuyant sur l’économie et l’information seront, entre autres exemples, loin d’être secondaires. Les camps opposés s’engageront aussi inéluctablement dans des batailles médiatiques pour remporter la faveur de l’opinion publique (et internet deviendra en ce sens un véritable champ de bataille). De fait, il me semble que juguler l’expansion des conflits pour les limiter au simple champ de bataille est une tâche impossible. La seule multiplication des armes de destruction massive et la guerre cybernétique donneront à tous les protagonistes qui le souhaitent les moyens d’exporter leur guerre hors du champ de bataille « à l’ancienne ». Tout indique que cette guerre se fera sur tous les fronts, et au plus proche de nous. Si ce sujet a créé un certain malaise à table, ce congrès à Saint-Malo m’a quand même bien plu. Je vous invite d’ailleurs à jeter un oeil au site de l’agence qui s’en est occupé, si vous voulez vous faire une idée des réjouissances auxquelles nous avons eu droit. https://www.agence-seminaire.fr/seminaires-france/agence-seminaire-bretagne/agence-seminaire-saint-malo/

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Reconquérir les jeunes actifs


« Nous ne pouvions nous résoudre à la fermeture des Jeunes Actifs à la suite de la désertion de Franck Allisio, attiré par les sirènes populistes. Nous avons par conséquent décidé de fonder notre mouvement, ‘Innovons' ». C’est ainsi qu’une dizaine de jeunes cadres des Républicains expliquent la création d’un nouveau mouvement « à la fois proche et indépendant des Républicains ». Ils organiseront au début de l’été le premier « hackathon » d’idées politiques visant à définir un programme pour l’élection présidentielle de 2017. Notre appel aux jeunes actifs : innovons ! Alors que notre pays s’enfonce dans une crise de confiance généralisée, épuisant les dernières rentes d’une époque révolue, que la Troisième révolution industrielle promet de balayer à court terme l’essentiel de nos emplois, que la violence s’installe à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières, annonçant un choc des civilisations terrible et des migrations considérables, que le réchauffement climatique fragilise tous nos équilibres jusqu’à notre survie même, que les technologies les plus disruptives révolutionnent nos vies quotidiennes, que les pays émergents, corne d’abondance de la croissance mondiale, s’essoufflent, bref, alors que notre monde est en plein délire, qui, en France, peut encore promettre un monde meilleur ? Qui a les clés pour comprendre les dynamiques de cette transition complexe ? Qui a la force et l’énergie pour reconstruire sur les ruines de l’ancien modèle ? Les jeunes actifs. Parce qu’ils sont ceux qui, aujourd’hui, fondent les familles, éduquent les enfants, créent les entreprises, forment les idéologies, inventent les technologies qui structureront le monde de demain, les jeunes actifs sont une force pour la France que la Droite ne peut non seulement plus ignorer mais sur laquelle elle peut fonder sa reconquête. Et elle devra pour cela commencer par reconquérir politiquement les jeunes actifs. Reconquérir les jeunes actifs car ils sont ceux qui inventent et comprennent le mieux les nouvelles formes de pouvoir : réseaux sociaux, plateformes digitales, biens communs collaboratifs, économie du partage, démocratie directe. A gauche, ils deviennent partout en Europe les acteurs crédibles d’une renaissance idéologique qu’elle soit alternative et contestataire – Podemos, Indignés, Syriza – ou qu’elle se destine à la gouvernance – Renzi, Rivera, Macron, etc. N’abandonnons pas cette génération aux illusions du socialisme ou du populisme. Reconquérir les jeunes actifs car ils partent massivement à l’étranger. Alors qu’ils sont ceux qui prennent des risques, qui entreprennent pour créer les entreprises et les emplois de demain, alors qu’ils sont désormais aux Etats-Unis à la tête des entreprises les plus puissantes du monde – Facebook, Google, Microsoft -, les jeunes actifs sont en France entravés, contrariés, méprisés au profit de corps intermédiaires devenus les derniers défenseurs d’un monde archaïque et inadapté. Quand la France se vide de ses jeunes actifs, c’est son avenir pour des décennies qu’elle hypothèque. Réveillons-nous et offrons une réponse à ces jeunes actifs. Reconquérir les jeunes actifs car ils sont désormais les seuls à pouvoir pérenniser la valeur travail. Les jeunes actifs, contrairement à ce que l’on lit parfois, ne veulent pas majoritairement devenir fonctionnaires, rentiers ou assistés, ils veulent au contraire prendre leur destin en main, se réaliser, donner du sens à leur existence et ils n’ont jamais été aussi nombreux à devenir indépendants ou à créer une entreprise. Libérons leur énergie et laissons-les imprégner la société de leur enthousiasme et de leurs idées : les problèmes ne seront pas résolus par ceux qui les ont créés. Reconquérir les jeunes actifs car ils sont aussi les jeunes parents qui éduquent les générations de demain. Ces jeunes actifs sont en première ligne pour constater l’effondrement de notre système éducatif, ravagé par les idéologies successives de la gauche qui a fait de l’Ecole un outil de nivellement, d’appauvrissement et d’endoctrinement. En ayant fait croire que l’enfant devait construire son savoir lui-même plutôt que de recevoir un enseignement explicite, en ayant fracassé la méritocratie républicaine au nom d’une égalité de façade, en ayant déstructuré les enseignements au nom d’une bouillie interdisciplinaire indigeste, en ayant asservi l’instruction publique à ses désirs idéologiques (théorie du genre, lutte contre l’islamophobie, etc.), la gauche a contraint les jeunes parents à pallier eux-mêmes aux défaillances de l’Ecole. Les jeunes actifs sont ainsi à la croisée de toutes les désespérances : une économie rigidifiée qui brise leurs désirs de croissance, une Ecole idéologisée qui sape leur espoir d’élévation sociale pour leurs enfants. Reconquérir les jeunes actifs, ce n’est pas opposer une génération aux autres, c’est au contraire, au moment où les inégalités explosent, où le système de solidarité s’asphyxie, offrir une réponse politique à la hauteur des attentes de ceux qui peuvent être la locomotive économique et sociale de la France. Jeunes actifs, prenons nos responsabilités, innovons ! Nous sommes les seuls capables aujourd’hui de transformer la triple crise économique, écologique et spirituelle qui secoue violemment la France en une transition digitale, énergétique et éthique qui redonne de l’espoir à tous.



Blague raciste


La candidate démocrate et Bill de Blasio, le maire de New York qui lui a apporté un soutien tardif dans la campagne, se retrouvent au cœur d’une polémique après une plaisanterie jugée raciste et épinglée par de nombreux médias locaux. Une blague qui ne passe pas… « Merci pour le soutien, Bill, ça t’a pris du temps », a tout d’abord lancé Hillary Clinton au maire de New York, avant que celui-ci ne réponde du tac-au-tac. « Désolée Hillary. J’étais à l’heure CP » lui répond le maire, en référence à l’expression-cliché « CP time » (CP pour colored people, personnes de couleur) selon laquelle les Noirs sont souvent en retard. Un « échange » qui se déroulait dans le cadre de la soirée annuelle de gala du « Inner Circle » à New York, où traditionnellement journalistes et élus se moquent les uns des autres. Le magazine New York a dénoncé une blague « incroyablement pas drôle » et s’est demandé si la femme de Bill de Blasio, Chirlane, qui est noire, avait été mise au courant. Les sites « Salon » et « Roots » l’ont trouvée embarrassante, le Daily News a dénoncé une « grosse boulette », et la vidéo de l’échange a suscité une avalanche de commentaires sur Twitter. Tant et si bien que Bill de Blasio est venu s’en expliquer sur CNN, arguant que le sketch était entièrement écrit à l’avance et voulait de fait se moquer d’un cliché, ce que les gens n’avaient pas compris. Un porte-parole de la mairie a également souligné que le maire ne voulait se moquer que de lui-même.