L’Amérique, à la pointe… du malaise


En général, je considère que la France et les Etats-Unis ont très peu de choses en commun. A l’occasion d’un meeting à New York, j’ai pu parler des élections américaines avec un américain pendant un congrès à New York. Nous avons en particulier évoqué Ted Cruz, un sénateur du Texas qui fait son bacon sur sa mitraillette encore brûlante. Lors de cette discussion, j’ai assuré qu’heureusement en France, nous n’avions pas de candidat aussi cintré en France. Certes, nous avons bien eu Jacques Cheminade (qui était d’ailleurs influencé par un américain), mais celui-ci ne pouvait être comparé avec l’extrémiste des Républicains : lui n’a jamais passé la barre des 1% ! Mais maintenant que j’y réfléchis, plus il m’apparaît que nous sommes assez proches de la position américaine, au final. Car un élément ressort clairement de ces élections, c’est que l’ordre actuel. Là-bas, ce sont des gens comme Donald Trump qui mènent la danse : des challengers qui prônent le renversement du système actuel. De notre côté, nous avons Marine Le Pen qui fascine. Des deux côtés, le principe reste le même : l’électorat désavoue le pouvoir en place. Ce phénomène qui n’est pas neuf. C’est un peu comme un tsunami qui a dû commencer comme une simple vaguelette. Peut-être que ça a commencé il y a une quarantaine d’années. Et puis c’est monté, avec la crise financière, les abus de certains, l’inefficacité des politiques ont fait leur oeuvre.. Lors de ce colloque à New York, un participant a présenté ce rejet comme un danger pour nos démocraties. Mais je ne partage pas cette idée. Je pense qu’il est nécessaire de remettre les points sur les i, de temps en temps : le peuple.


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